euh pardon c'est tjs pas clair ou c'est pt-être que les choses évoluent...

Les Revendications du Pôle social nantais

"

Dans l'attente de bénéficier d'un Revenu Minimum Etudiant, nous demandons...

"
Ah bon...!? Est-ce que le souhait d'un RME est devenu une des priorités de nos revendications? Vu la crise conjoncturelle actuelle cela semble difficile. Niveau visibilité extérieure, déjà les gens ont du mal à comprendre notre mouvement, ils auraient tendance à s'arrêter à ces premiers mots sans lire la suite. Dans une période où l'argent manque pour tous, réclamer le RME semble faire parti d'une utopie des années 60...! Sérieusement, on en fait rire plus d'un!
L'étudiant précaire, que voulez-vous on ne fait pas parti de l'élite et puis ça fait parti de la formation! On ne fait pas parti des priorités de l'Etat, déjà qu'ils ont du mal à fournir du travail à tous les diplômés... leur objectif serait plutôt de faire diminuer le nombre d'étudiants. Peut-être que dans ce sens ils finiront peut-être par réussir leur coup: on augmente pas les enveloppes budgétaires et vous devez gratifier vos stagiaires = vous n'avez qu'à moins former de travailleurs sociaux. Question d'équilibre: si vous voulez plus, cela ne pourra que concerner que moins de monde.

Autre point: Il me semble que "

Défendre une formation sans discriminations: ASSEDIC/Boursiers/CIF/etc. [...] EGALITE DES CHANCES!!

" est très différent de "

en gratifiant tous les stagiaires (ASSEDIC/Boursiers/CIF/etc [...]

).
C'est quoi au juste: demander la suppression des statuts multiples pendant la formation pour une égalité des chances, ou demander la gratification quel que soit le statut ce qui répond à une forme d'équité et pas forcément d'égalité?
D'une, ne sont pas énumérés ceux qui ne peuvent bénéficier d'aucun financement et parfois ayant recours à des prêts pour pouvoir se former = c'est souvent ceux qui en aurait le plus besoin qu'on voit le moins (ce qui est aussi valable pour les usagers dont nous nous occupons). Ensuite si cette formation professionnelle peut donner lieu à différents statuts, c'est qu'elle prend en compte la situation personnelle de chacun. Généralement ceux qui sont sous statut assédics ont des charges familiales plus importantes, ceci corrélatif à leur âge.
Si j'ai bien compris, en gratifiant tout le monde, l'employeur ne pourra pas sélectionner son stagiaire en fonction de son statut à rémunérer ou pas. Pour le problème soulevé il existe différents moyens en fonction de comment la gratification sera versée. Mais il ne faut pas parler d'égalité des chances dans le cas de la gratification pour tous, car du côté financier cela maintient exactement les mêmes inégalités.

Mouaih bref, je m'embrouille dans mes explications à rallonge? Bon si vous voulez éclaircir les positions prises, à votre clavier!

bojour Kim,

Un truc me chiffonne (je suis toute chiffonnée maintenant )

Dans une période où l'argent manque pour tous, réclamer le RME semble faire parti d'une utopie des années 60...! Sérieusement, on en fait rire plus d'un!

Les riches sont de plus en plus riches et ont plus que doublé en 10 ans (voir publication du World Wealth Report).

En france (voir sciences humaines mars 08) :
"sur la période 1998-2005 ; le revenu moyen déclaré par les français stagne quasiement, passant de 23 205à 24574 euros "
(c'est une moyenne ; ce qui veut dire ? que ça ne veut rien dire car le plus intéressant reste le salaire médiant...).

tant pix je continue ;
"5,9% en 8 ans, soit 0,82% par an en moyenne (la fameuse !).
Pour les 90% des français les moins riches, l'évolution des revenus est au-deça de cette moyenne : 4,6% de mieux sur la mm période. Les 10% les plus riches sont eux nettement mieux lotis ; + 8,7%.
[...] Ainsi, le dix millième des français les plus riches (3500 foyers) a-t-il vu sa fortune augenter de 5,2%... chaque année soit au final 42,6% de mieux..

Les 250 000 salariés français les mieux payés (1% de l'ensemble des salariés) ont vu leurs rémunérations augmenter de 14% (soit une augmentation de 29%).

"Pour les 2500 plus grosses feuilles de paie (tiens ; ils indiquent mm pas le montant ??? pourquoi ? ) = 51% de mieux en 8 ans."

Je pense qu'au début des années 60 (pourquoi utopie ? ) oui ; certain(e)s ont beaucoup ri !
et pis ???

je pense que "L’histoire ne recommence pas, ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve (comme l'a souvent dit Le goff).

bien à toi,
sofi

Je parlais des années 60, à une époque où il y avait encore de l'argent dans les caisses (suite et fin des trentes glorieuses), et où le contexte de protestaion est différent de celui d'aujourd'hui (Etat providence). Il suffit de voir autour de nous pour s'apercevoir que la misère gagne sur le plus grand nombre, mais qu'un petit groupe d'individus continue à accroître et accumuler ses richesses. Tout à fait d'accord!
Je pense aussi que nous étudiants ne sommes pas les moins bien lotis, même s'il est difficile de devoir financer ses études et vivre à côté. Il est normal que l'on se batte pour que les plus démunis soit servis en premier, non? Ou on réclame pour nous d'abord futurs travailleurs sociaux, puis après pour les personnes les plus en difficulté (c'est-à-dire les personnes dont nous avons la charge dans nos métiers).
Mais oui, tout-à-fait d'accord sur tes statistiques et c'est évidemment avec rage que je soutiens aussi cette lutte pour une meilleure répartition des richesses!

Ca a mis du temps, mais j'ai bougé! Je suis maintenant clairement contre la gratification. Je suis allé à la DRASS jeudi dernier. J'ai respecté le mandat que je portais bien qu'il soit maintenant en décallage avec mes positions individuelles. Dans les institutions qui ont un financement de la part de l'etat, la gratification sera "tarifée". C'est a dire que l'Etat s'est engagé à prendre en charge sa part du gateau seulement et dans le cadre des textes (par exemple, seulement dans le secteur privé...). Reste à trouver des petits arrangements avec les autres financeurs pour les institutions à financements autres que Etat ( la DRASS c'est l'Etat) ou a financements mixtes. Des "arrangements" locaux sont à trouver avec les CG, les CAF et les mairies (je pense aux EJE)...
Bref, on y arrivera, les stages seront dégelés mais, encore une fois dans le cadre du décret et de la circulaire.
Je crains donc une forte démobilisation face à ces réponses à l'urgence de la situation.
Les tenants du "oui à la gratification, mais..." risquent d'oublier leur "mais". Je les comprends d'ailleurs car pour que ce "mais" soit pris en compte, ça veut dire une lutte longue et peut-être sans fin.
Je ne pose pas comme pessimiste mais réaliste. Je pense que c'est l'urgence qui nous a permis d'agir, de nous mobiliser. Quelle mobilisation demain lorsque les gens pourront retourner en stage avec ou sans leur gratification suivant leur statut ou le secteur qui les embauche... heu qui les forme...?
Je crains qu'après les beaux discours sur le caractère discriminatoire, sur le caractère de transformation du statut de stagiaire, sur la non réponse à la question de la précarité étudiante, j'en passe et des meilleures, chacun retourne tranquillement en stage (c'est déjà bien, j'en conviens) fermant les yeux sur tous ces constats!
C'est pourquoi aujourd'hui, je dis NON, je dis abrogation!
Ce NON peut être porté collectivement. Si on se nomme un "mouvement", n'ayons pas peur de revenir sur nos positions. C'est le propre d'un mouvement de pouvoir bouger... Je l'ai fait à titre individuel, je m'en sors pas mal!
Refusons la petite gaterie, véritable cadeau empoisonné. C'est pour moi aujourd'hui le seul moyen de supprimer les effets pervers de ce texte.
Une mobilisation étudiante est à prévoir prochainement. En effet, 200 000 boursiers en moins sont prévus en septembre prochain. C'est l'occasion rêvée d'avoir de "vrais" débats sur la précarité étudiante!
Joignons nous à eux! Disons NON à la gratification!

bonsoir,

Ce matin, au courrier, j'ai reçu un gentil courrier de mon lieu de stage qui me dit ; nous sommes désoled, ns n'avons pas de budget pour accueillir une stagiaire etc...

Je vais m'empresser de soit aller les voir en direct live soit leur faire un courrier.

Pourquoi ?
je suis aux azédiqueuh ; donc ? vous me devez rien vous savez !!!

MAIS :

je dis nan ! et re

pas question d'être favorisée par une histoire de tunes débiles, facile... tellement facile... beurk !

C'est pas par hasard, à 35 piges, si j'ai décidé d'envoyer tout ballader pour devenir ASS.

Comment pourrais-je me regarder dans un miroir en sachant que des collègues galèrent encore ?
déjà que bon... alors bon... + )

et pis... je rajouterais que juste par convictions, par principes également ; j'aime pas trop qu'"on" se foute de ma goule (ben vouai ; bizarre nan ? ).

Une sale impression de... goût de trop peu...
(en plus, je viens de reçevoir les paperasses pour les impôts (même si je ne suis pas imposable ; je sais lire ! ).
quand j'vois, c'que j'vois (50% bouclier fiscal par ex ....), et que j'entends c'que j'entends : ben ... pétard !!!! = je suis bien contente de penser c'que j'pense (coluche).

Anthony parle de 200 000 boursiers en moins l'an prochain.
Il est également fortement question de ne pas accorder les 3 ans de rémunération aux bénéficiaires des assedic (= moins de vieux dans les promos genre ? ma pomme merci ! (je sais pas si c'est déjà passé).

alors ?
pas de boursiers, pas de personnes aux assedics, pas de cif non plus.
am stram gram, pique et pique et colégram : se sera toi qui pourra passer le concours mais comme le roi et la reine ne le veulent pas ; ça ne sera pas toi !
ouai ; je sais ...

Restera ?
à vendre son corps comme certain(e)s le font déjà ...
(ça ? c'est juste pour ma conclusion et pour finir de mettre l'ambiance).